Adon Simon Affessi
DOI: https://doi.org/10.60569/5-a1
Résumé
Dans le département d’Adzopé en Côte d’Ivoire, les femmes produisent et commercialisent l’attiéké. Ce produit dérivé du manioc est une sorte de couscous fait à la base de manioc fermenté. Cette étude examine les difficultés que rencontrent les femmes dans cette activité génératrice de revenus. Des entretiens ont été menés auprès des différents acteurs en lien avec cette activité : productrices d’attiéké et leurs responsables, autorités coutumières, commerçantes et personnel d’encadrement agricole. Les femmes rencontrent des difficultés d’accès à la terre et de pression foncière. Elles ont également des difficultés pour accéder au conseil et au crédit agricole. Pour la commercialisation de leur attiéké, elles sont entièrement dépendantes de commerçantes extérieures à leurs villages, commercialisation qui est parfois compromise du fait de la dégradation des pistes rurales. Par ailleurs, la mécanisation du processus de production d’attiéké n’a pas fait ses preuves du fait d’équipements trop coûteux. Ces difficultés rencontrées par les femmes compromettent leur autonomisation et leur contribution au développement des territoires ruraux.
Abstract
In the district of Adzope in Ivory Coast (Côte d’Ivoire), women produce and sell attieke (cassava couscous).This product is made on the basis of fermented cassava plant. This study examines the difficulties that these women face in their activity. Interviews have been made with different actors participating in this activity: cassava couscous producers and their leaders, local and traditional authorities, traders and staff of extension administrations. These cassava couscous producers face difficulties related to land access and land pressure, support from extension institutions, access to credit, organization of cassava couscous production and degraded roads. Moreover, a project of modernization of cassava couscous production techniques has not been successful due to costly production techniques. All these difficulties compromise the empowerment of these women and their social and economic integration.