Elphège Ghestem-Zahir, propos recueillis par Nicolas Faysse

DOI: https://doi.org/10.60569/7-b3

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Mimoun Hriri, propos recueillis par Zeine Mohamed

DOI: https://doi.org/10.60569/7-b2

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Abderahim El Khallouki, propos recueillis par Zhour Bouzidi et Elhassane Abdellaoui

DOI: https://doi.org/10.60569/7-b1

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Jean-Luc Deltour, propos recueillis par Nicolas Faysse

DOI: https://doi.org/10.60569/8-b3

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Ridha Ghoudi, propos recueillis par Nicolas Faysse et Emeline Hassenforder

DOI: https://doi.org/10.60569/8-b2

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Halima Lazouzi, propos recueillis par Sanae Ziani et El Hassane Abdellaoui

DOI: https://doi.org/10.60569/8-b1

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El Hassane Abdellaoui, Zoubir Chattou

DOI: https://doi.org/10.60569/9-b1

Les auteurs présentent un livre récemment publié sur l’agriculture périurbaine dans la région de Moulay Idris Volubilis – Massif du Zerhoun, au Maroc.

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Soukaina Hakkou, Nadia Machouri, Mohamed Sabir

DOI: https://doi.org/10.60569/9-a6

Résumé

Dans la région Nord-Est du Royaume du Maroc, la truffe constitue une ressource naturelle importante. En effet, les habitants collectent ce produit saisonnier pour diversifier leurs revenus. Cependant, et malgré son importance, la filière des truffes dans la région n’a pas connu de projet de développement réussi.  L’objectif de ce travail est d’étudier l’impact socio-économique de la collecte des truffes dans cette région qui comprend les Hauts Plateaux de l’Oriental, les plaines pastorales de l’Oriental, la Haute Moulouya et une partie du Tafilalet. La méthodologie suivie a été basée sur une analyse documentaire, des prospections du terrain, des enquêtes, des interviews et des ateliers avec les différents intervenants. Pendant la saison de production et durant les bonnes années, la quasi-totalité de la population participe à la collecte. La quantité collectée varie de quelques kilogrammes à l’amont (collecteurs) à quelques tonnes à l’aval (grossistes). Elle est fortement handicapée par la variabilité de la pluviométrie. La production est essentiellement exportée (pays du Moyen Orient). Le prix de vente varie selon la demande et la qualité du produit. Il est de 20 à 70 MAD/kg pour la truffe rouge et de 100 à 300 MAD/kg pour la truffe blanche pour les collecteurs. La filière, actuellement anarchique, profite plus aux intermédiaires et encore plus aux grossistes. Ces derniers vendent le produit 2 à 3 fois son prix d’achat. Des tentatives de gestion de la production initiées par le département de l’agriculture ont échoué à cause de l’instabilité de la production et des conflits locaux. La valorisation de cette ressource passe nécessairement par l’organisation et la réglementation de la filière. La recherche scientifique peut aider à innover en termes de valorisation et de gestion.

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فرص وإكراهات التنمية السوسيو-اقتصادية لقطاع الكمأة في شمال شرق المغرب

ملخص

تشكل الكمأة (الترفاس) موردا طبيعيا مهما في المنطقة الشمالية الشرقية من المملكة المغربية. في الواقع، يتجه السكان لجمع هذا المنتوج الموسمي لتنويع دخلهم. ومع ذلك، وعلى الرغم من أهميته، لم يعرف قطاع الكمأة في المنطقة مشاريع تنمية وتطوير ناجحة. يهدف هذا العمل إلى دراسة التأثير السوسيو-اقتصادي لجمع الكمأة في هذه المنطقة التي تشمل الهضاب العليا والسهول الرعوية الشرقية، وملوية العليا وجزءا من تافيلالت. اعتمدت المنهجية المتبعة على التحليل الوثائقي والمسوحات الميدانية والمقابلات وورش العمل مع مختلف المتدخلين في القطاع. خلال موسم الإنتاج وفي السنوات الجيدة، يشارك الجميع في عملية الجمع. تتراوح الكمية التي يتم جمعها من بضع كيلوغرامات فيما يخص الجامعين إلى بضعة أطنان فيما يخص تجار الجملة. حيث تتأثر بشكل كبير بالتغايرية المطرية. يتم تصدير الإنتاج بشكل أساسي (دول الشرق الأوسط). يختلف سعر البيع حسب الطلب وجودة المنتوج. إذ يتراوح ما بين 20 إلى 70 درهم / كجم للكمأة الحمراء و 100 إلى 300 درهم / كجم للكمأة البيضاء بالنسبة للجامعين. عشوائية القطاع تجعل المستفيد الأكبر هم الوسطاء وأكثر منهم تجار الجملة اللذين يبيعون المنتوج مقابل 2 إلى 3 أضعاف سعر الشراء. قامت إدارة الفلاحة في المنطقة بمجموعة من المحاولات قصد تدبير الإنتاج، ولكنها تعرضت للفشل بسبب عدم استقرار الإنتاج والصراعات المحلية. تثمين هذا المورد ينطوي بالضرورة على تنظيم وتقنين القطاع. يمكن أن يساعد البحث العلمي في الابتكار من حيث التثمين والتدبير.

الكلمات المفتاحية: المغرب، منطقة الشمال الشرقي، قطاع الكمأة، المتدخلون، الأثار الاجتماعية والاقتصادية.

Constraints and opportunities for the socio-economic development of the truffle value chain in north-eastern Morocco

 Summary

In the north-east of Morocco, truffles are an important natural resource. Inhabitants collect this seasonal product to diversify their income. However, despite its importance, the truffle value chain has not been successfully developed in the region. The aim of this study is to examine the socioeconomic impact of truffle collection in this region, which includes the Oriental High Plateaux, the Oriental pastoral plains, the Upper Moulouya and part of Tafilalet. The methodology used was based on documentary analysis, field surveys, interviews and workshops with the various stakeholders. During the production season and in rainy years, almost the entire population takes part in truffle collection. The quantity collected varies from a few kilograms at the beginning of the value chain (collectors) to a few tons that are handled by wholesalers. The whole value chain is highly vulnerable to rainfall variability. Production is mainly exported to Middle Eastern countries. The selling price varies according to demand and product quality. It ranges from 20 to 70 MAD/kg for red truffles and 100 to 300 MAD/kg for white truffles for collectors. The truffle value chain, which is currently anarchic, mainly benefits to intermediaries and even more so to wholesalers. The latter sell the product for 2 to 3 times its purchase price. Attempts by the Department of Agriculture to manage production have failed due to the instability of production and local conflicts. To make the most of this resource, the value chain needs to be organised and regulated. Scientific research can help innovate in terms of development and management.

Key words : Morocco, North-East region, Socio-economic impact, Stakeholders, Truffle industry

Edouard Kouadio Kouassi, Raphaël Kouadio Oura, Malanno Kouakou, Germain Ochou Ochou

DOI: https://doi.org/10.60569/9-a5

Résumé

Depuis quelques années, le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) de Côte d’Ivoire a conçu une nouvelle stratégie de gestion des insectes ravageurs du cotonnier, appelée « Traitement sur Seuil « . Il s’agit de réduire l’usage abusif des produits chimiques dans la production du coton et d’optimiser l’efficacité du traitement insecticide, en effectuant des interventions ciblées, à partir d’un diagnostic posé par le cotonculteur lui-même. Ce diagnostic repose sur l’observation des insectes sur un échantillon de plants de cotonnier. L’objectif visé est de faire adopter aux cotonculteurs un changement de comportement en mobilisant leur capacité d’analyse en vue d’une gestion raisonnée des insectes (ravageurs et auxiliaires). Ce changement espéré a pour finalité de garantir la rentabilité économique, de préserver la santé des applicateurs et de protéger l’environnement. Cet article analyse la réponse des agriculteurs au Traitement sur Seuil. Pour ce faire, l’étude s’est inscrite dans une démarche mixte (quantitative et qualitative) comprenant des entretiens individuels, des focus groups et des interviews par questionnaire, avec les producteurs de coton et les techniciens de sociétés cotonnières. Les résultats montrent un bon niveau d’application du Traitement sur Seuil (83%) par les cotonculteurs formés. Mais dans l’ensemble, l’application reste sélective et se fait par vague. En plus, dans certaines localités le taux d’adoption est très faible, eu égard aux difficultés rencontrées (manque de confiance au traitement sur seuil, déficit de maîtrise de l’ardoise, difficile maîtrise de la technique d’observation en diagonale, réinterprétation de la technique du seuil, manque de temps, insuffisance de l’encadrement, contraintes socioculturelles, etc.) dans la pratique du Traitement sur Seuil. Ce constat recommande de relativiser le résultat global et de remettre sur la table les défis qui doivent être relevés pour une meilleure conception et adoption des bonnes pratiques culturales afin de garantir une production durable du coton en Côte d’Ivoire. Le Système Intégré de Conseil Agricole en Cotonculture Ivoirienne (SICA-CI) que nous proposons pourrait être une alternative pour optimiser les actions jusque-là restées infructueuses.

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Abstract

In recent years, the National Agricultural Research Center (CNRA) of Ivory Coast has developed a new management strategy for cotton insect pests, called « Threshold Treatment ». The aim is to reduce the excessive use of chemicals in cotton production and to optimize the effectiveness of insecticide treatment by carrying out targeted interventions based on a diagnosis made by the cotton grower. This diagnosis is based on the observation of insects on a sample of cotton plants. The objective is to get cotton farmers to adopt a change in behavior by mobilizing their analytical capacity for a reasoned management of insects (pests and beneficials). This hoped-for change is intended to guarantee economic profitability, preserve the health of applicators and protect the environment. This article analyzes the farmers’ response to the Threshold Treatment. To do so, the study used a mixed (quantitative and qualitative) approach including individual interviews, focus groups and interviews by questionnaire with cotton producers and technicians from cotton companies. The results show a good level of application of the Threshold Treatment (83%) by the trained cotton farmers. However, overall, application remains selective and is done in waves. In addition, the adoption rate is very low in certain localities, given the difficulties encountered (lack of confidence in the threshold treatment, lack of mastery of the slate, difficulty in mastering the diagonal observation technique, reinterpretation of the threshold technique, lack of time, inadequate supervision, socio-cultural constraints, etc.) in the practice of the Threshold Treatment. This observation recommends putting the overall result into perspective and bringing back to the table the challenges that must be met for a better design and adoption of good cultural practices in order to guarantee sustainable cotton production in Ivory Coast. The Integrated System of Agricultural Advice in Ivorian Cotton Growing (SICA-CI) that we propose could be an alternative to optimize the actions that have been unsuccessful so far.

Mourad Baba, Ibtissam Mzabri, Jamal Mimouni, Abdelbasset Berrichi

DOI: https://doi.org/10.60569/9-a4.

Résumé

Le cultivar Assiane est le cultivar dominant dans l’oasis de Figuig, il représente 51% des pieds de la palmeraie. Sa production en dattes a été réduite d’une façon très significative, depuis 2015, à cause du phénomène de parthénocarpie. Notre étude vise à faire un diagnostic sur les taux alarmants de fruits parthénocarpiques produits, les causes potentielles ainsi que les impacts visibles de ce phénomène sur l’écosystème oasien de Figuig. L’approche méthodologique consiste à faire des enquêtes avec 36 phoeniciculteurs du Groupement d’Intérêt Economique de Figuig et à réaliser l’estimation du taux de parthénocarpie pour la compagne agricole 2020/2021. L’analyse des données nous a permis de constater que le taux de parthénocarpie chez le cultivar Assiane a dépassé 60% pour la compagne agricole 2016-2017. Ce phénomène a tendance à diminuer durant les trois phases de la floraison. De plus, cette diminution coïncide avec une augmentation progressive du taux de nouaison et de la température journalière moyenne de l’oasis. Par ailleurs, les agriculteurs interviewés sont convaincus que les changements climatiques provoquent l’émergence précoce des spathes et que les basses températures qui sévissent durant les trois stades de floraison rendent la mise à fruits difficile. Les impacts socioéconomiques et environnementaux de la parthénocarpie n’affectent pas les phoeniciculteurs de l’oasis de Figuig de la même manière. En effet, ils sont plus remarqués chez les phoeniciculteurs de l’ancienne palmeraie que chez ceux installés dans les zones d’extension. De plus, ces impacts se traduisent indirectement par une augmentation de taux de pauvreté, de l’exode rural et du chômage, en particulier au sein de la main d’œuvre figuiguie.

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ظاهرة انتاج ثمار بدون نواة عند النخيل: الأسباب المحتملة والعواقب الاقتصادية والاجتماعية والبيئية لهذه الظاهرة عند صنف العصيان بواحة فجيج بالمغرب

ملخص

يعد نخيل العصيان الصنف المهيمن بواحة فجيج، حيث يمثل ما يفوق 51 في المئة من نخيل هذه الواحة. وقد عرف المنتوج السنوي من التمر لهذا الصنف انخفاض كبيرا منذ سنة 2015 بسبب ظاهرة انتاج ثمار بدون نواة. ومن اجل تسليط الضوء على المعدلات المقلقة والأسباب المحتملة لهذه الظاهرة بالإضافة الى عواقبها الاقتصادية والاجتماعية والبيئية على مستوى واحة فيجيج، تم اجراء دراسة اعتمد فيها على منهج المسح، تم خلاله إجراء استبيان مع 36 مزارع للنخيل تم انتقاؤهم بطريقة عشوائية انطلاقا من قاعدة المنخرطين الأعضاء بالمجموعة ذات النفع الاقتصادي لفيجيج والمكونة من 619 مزارع، كما تم الاعتماد فيها على تقييم معدل انتاج التمر الخالي من النواة من طرف نخيل العصيان خلال الموسم الفلاحي 2020\2021. سمح لنا تحليل البيانات من استنتاج أن معدل انتاج التمر الخالي من النواة قد تجاوز60 في المئة عند صنف العصيان خلال الموسم الفلاحي 2016\2017، بالإضافة الى كون هذه الظاهرة تميل إلى الانخفاض خلال فترة التلقيح، وان هذا الانخفاض يتزامن مع ارتفاع معدل نجاح عملية التلقيح وارتفاع متوسط درجة الحرارة اليومية بواحة فجيج. ويظهر البحث الميداني انه حسب مزارعي النخيل، الذين شملهم الاستطلاع، تتسبب التغيرات المناخية في الظهور المبكر للأغاريض وبروز الشماريخ المؤنثة عند صنف العصيان بواحة فجيج، وأن درجات الحرارة المنخفضة خلال مراحل الإزهار تجعل من الصعب نجاح عملية التلقيح. كما مكن البحث الميداني الى استخلاص ان لهذه الظاهرة اثار اجتماعية واقتصادية وبيئية تشتد اهميتها بالواحة القديمة بالمقارنة مع مناطق التجديد، كما ان هذه الآثار تنعكس بشكل غير مباشرة في ارتفاع معدل الفقر والهجرة القروية والبطالة، ولا سيما عند فئة العاملين بضيعات النخيل.

Parthenocarpy in date palms: diagnosis and potential causes in the Assiane cultivar from the Figuig oasis in Morocco

Abstract

The Assiane cultivar is the dominant cultivar in the Figuig oasis, accounting for 51% of the trees in the palm grove. Its date production has been significantly reduced since 2015 due to parthenocarpy. Our study aims to diagnose the alarming rates of parthenocarpic fruit produced, the potential causes and the visible impacts of this phenomenon on the Figuig oasis ecosystem. The methodological approach consists of carrying out surveys with 36 date palm growers from the Figuig Economic Interest Group and estimating the parthenocarpy rate for the 2020/2021 year. Analysis of the data showed that the parthenocarpy rate for the Assiane cultivar exceeded 60% for the 2016-2017 crop year. This phenomenon tends to decrease during the three flowering phases. Moreover, this decrease coincides with a gradual increase in the rate of fruit set and the average daily temperature in the oasis. Furthermore, the farmers interviewed are convinced that climate change is causing spathes to emerge early and that the low temperatures that prevail during the three flowering stages are making it difficult for the fruit to set. The socio-economic and environmental impacts of parthenocarpy do not affect Figuig oasis growers in the same way. Indeed, they are more noticeable among growers in the old palm grove than among those in the extension zones. What’s more, these impacts are indirectly reflected in an increase in the poverty rate, rural exodus and unemployment, particularly among the Figuig workforce.

Key words: Assiane cultivar, Climate change, Figuig oasis, Fruit set, Parthenocarpy